Le domaine .GAY

Comme indiqué plus haut, le domaine .gay n’a pas eu la vie facile. En même temps, il a suscité beaucoup d’intérêt. En fin de compte, seuls trois soumissionnaires ont participé à la vente aux enchères privée, parmi lesquels Top Level Design était le meilleur.

Alain Pellet, professeur de droit à l’université de Paris, ancien membre de la Commission du droit international des Nations unies et de la Cour internationale de justice, a joué un rôle majeur dans l’approbation du domaine .gay. C’est en mai 2012 que l’ICANN a choisi de décider si le domaine .gay était dans l’intérêt des internautes.

Le rapport d’Alain Pellet de décembre 2012 indiquait que la plupart des objections au domaine .gay étaient fondées sur des insultes basées sur des normes religieuses ou socioculturelles qui n’étaient pas partagées ou uniformes au niveau international et qui n’étaient reconnues par aucun droit international. Au contraire, il a souligné un certain nombre de lois nationales et internationales qui appliquent la non-discrimination, en particulier en ce qui concerne l’identité sexuelle et le genre. Il a également noté que les droits des LGBTQ se répandent et deviennent, au fil du temps, un sujet mieux compris et respecté.

Il a noté que certaines parties peuvent continuer à s’opposer ou à être offensées par ces identités et comportements, mais il estime que le domaine .gay créera un espace clair où ces parties sauront que le contenu comprendra des éléments liés à l’homosexualité et qu’elles pourront donc éviter ces sites.

Bien entendu, le processus d’approbation s’est accompagné d’un nombre croissant d’objections et de protestations. Toutefois, l’ICANN avait déjà une position claire à laquelle elle pouvait se référer. Il s’agissait de commentaires plutôt factuels sur le mot « gay » en tant que tel.